Daniel Caspar

Je ne peux considérer ma peinture comme un travail dans l’abstraction.
L’huile de lin, l’essence de térébenthine ont un parfum si agréable que je connais depuis mon enfance, mon père étant peintre et mon exemple toujours.
Les papiers de plus de 300g/m2 s’offrent à nous, épidermes à caresser avec l’aquarelle ou à fouetter d’encre de Chine.
Les toiles, souvent verticales, nous opposent leur blancheur vide et jouent à nous inquiéter.
Leur conquête est physique et nécessite une certaine forme de courage. Quand je suis debout devant un format géant, à ma mesure, et comme lui vertical, il me faut un temps de forte concentration, je suis appelé à peindre parfois des deux mains. Je suis donc dans une peinture d’Action.
Malgré la liberté recherchée mes compositions progressent en un équilibre qui peut ressembler à celui que le funambule trouve avec un balancier, le mien étant intériorisé depuis ma formation Classique, il y a longtemps, au milieu des années 60.

Mon dernier livre « L’Infinie peinture » est le récit de cette passion où l’on voit mon cheminement pour trouver mon langage dans la « non-figuration » Je suis donc également auteur, en plus d’avoir été professeur en arts plastiques, en Alsace d’abord, d’où je viens, puis en Région Centre de 1973 à 2009. Je vis à La Ferté-Saint-Aubin depuis l’année 2000.